Le Kawah Ijen, différent mais inoubliable

Salut!

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Parti à 9h du mat du Bromo, je me retrouve dans un petit van remplit. Des hollandais, des suisses, un philippin et un australien, ça en fait du monde. Arrivé à Probolinggo après 1 heure de van, le groupe se sépare et je me retrouve avec le couple de suisses et un hollandais. Après une partie de uno (le jeu de carte) en plein milieu de nulle part, nous partons direction le Kawah Ijen. Arrivé à l’hôtel (piscine froide et avec eau de source chaude), nous discutons et décidons de partir dans la nuit pour voir les fameuses flammes bleues du Kawah Ijen. Sauf que c'était pas prévu dans notre tour. Après 1 heure de négociation, on va se coucher pour se lever à minuit et demie.
Départ à 1 heure du mat pour le parking près du volcan (1h de route chaotique), où nous attend notre guide, un ancien porteur de souffre. Suite à une ascension de plus d'une heure et demie en pleine nuit, nous apercevons les flammes du haut du cratère. Ces flammes sont en fait du souffre à l'état gazeux qui au contact de l'air s'enflamme puis se liquéfie et créé ces flammes bleues. 





Ce spectacle est magnifique. Par contre pour être au plus près, il faut descendre en bas du cratère et normalement, c'est interdit. Le risque étant de se prendre un nuage mélangeant acide sulfurique, acide chlorhydrique et dioxyde de souffre. Ce qui est bien évidemment arrivé. Et malgré le masque, impossible reprendre son souffle. Les poumons et la gorge sont en feu, les yeux brûlent... j'ai réellement pensé que j'y passais.

Ce masque ne servait pas à grand chose
La remontée vers le sommet du cratère se fait alors que le soleil commence à se lever. On découvre ébahit que nous étions à côté du lac le plus acide au monde (ph à 0,2). Cette instant est réellement magique. On croise les premiers porteurs de souffre et là, on se dit que finalement notre boulot n'est pas si dégueulasse que ça. Imaginez : descendre 2 fois par jour dans une fumée d'acide pour casser des blocs de souffre et les remonter dans des paniers. 7 kilomètres aller retour dont la moitié avec 60 à 80 kilos de souffre sur le dos. Ces hommes sont payés 780 roupies le kilo soit 5 centimes d'euro le kilo. C'est inhumain. Notre guide est capable de soulever 80 kilos alors qu'il en pèse 55. J'ai essayé de soulever des paniers avec 70 kilos de souffre, c'est juste impossible.

Une belle leçon de courage.


C'est bien écrit que c'est interdit

Le lac d'acide

Ce lac fait 1km de long par 600m de large

La vue depuis le sommet sur les volcans voisins

Ce porteur pèse son souffre : 77 kilos. Il gagnera 3,24€

Notre guide. Retraité à 40 ans après 20 années de travail en tant que porteur

Ouai, j'ai fait le Kawah Ijen

Nous partons à 11h pour poser mes camarades de volcan au ferry, direction Bali, et moi je repars vers Probolinggo pour une courte nuit avant de prendre le train de 2h24 en direction de Yogyakarta.

Trop bien le train


A+

Ps: Une vidéo est en préparation, je la posterai plus tard. Pour la petite histoire, la personne qui a été la première à parler de Kawah Ijen, c'est notre Nicolas Hulot national, dans Ushuaïa. Dès que je disais que j'étais français, tout le monde me disait : Nicolas Hulot!!!!

4 Commentaires

  1. encore de l'aventure et de belles images. Nicolas Hulot tu nous fait rêver.

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  2. Merci. Ce sont de superbes images. Tu as du prendre 20 ans de clope dans les poumons en 15 secondes

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    1. Yeah!!! Mister Chris!!! Quand je dis que j'ai failli mourir, je rigole pas. C'était une sensation d'étouffement et de perte complète de contrôle qui est pas sympa à vivre. Mais ça permet de voir le quotidien des porteurs de souffre et de se mettre à leur place.

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  3. en fait c est Jean Michel Jarre qui fait les lumières en bas ne nous ment pas ;-)

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