Stung Treng, Sen Monorom et bilan du Cambodge

Salut!

Pour conclure cette traversée du Cambodge, je me suis d'abord rendu à Stung Treng, situé à 50 kilomètres de la frontière avec le Laos. Que dire de cette ville? Pas grand chose, si ce n'est que la ville est certainement la plus sale que j'ai vu au Cambodge. Sur le marché de la ville, la nourriture est vendu à même le sol. Bonjour l'hygiène! D'ailleurs j'ai eu quelques soucis d'estomac la-bas, qui m'ont empêché de visiter correctement la région.

Après Stung Treng, je suis redescendu au sud pour prendre la direction de Sen Monorom dans la région du Mondulkiri. Une très belle région, située sur un plateau culminant à 900  mètres d'altitude. N'ayant pas voulu louer une nouvelle fois un scooter, j'ai décidé de louer les services d'un chauffeur. J'ai pu énormément échanger avec lui sur la situation du pays et de la région. Je développerai tout ça dans le bilan.

Je vous laisse regarder les dernières photos du Cambodge :

Stung Treng

Le Mékong avec les petits bars sur la rive

Si vous vous demandez ce que cette femme fait en pyjama, lisez le bilan à la fin de cet article

Le petit port qui permet aux bateaux de traverser le Mékong

"Ma vie en pyjama", journal d'une cambodgienne

Gamin s'amusant avec un sac plastique et une canette

Sen Monorom

Dans le Mondulkiri, on trouve beaucoup de chûtes d'eau
Des 3 que j'ai vu, celle-ci était la plus impressionnante

Beaucoup de cambodgiens viennent y pique-niquer

"Ne pas uriner ici"
Il faut savoir que les cambodgiens sont capables de pisser partout

Comment remplir des jerricans sans s'embêter?
Comme ça!

La deuxième cascade est moins impressionnante

Un jolie petit coin pour faire une pause

Au loin la ville de Sen Monorom

La troisième et dernière cascade de la journée

Très facile d'accès et assez jolie

BILAN

Voilà, le Cambodge c'est fini! Quelques chiffres pour résumer ce voyage :
- 4 semaines à sillonner le pays
- 2300 kilomètres parcourus en bus (sans compter les trajets en scooter)
- 11 villes visitées
- des dizaines de temples
- des centaines de sourires et de "hello"

Agrandir le plan

A. Phnom Phen

B. Kep

C. Kampot

D. Kompong Chhnang

E. Battambang

F. Siem Reap

G. Kompong Cham

H. Kratie

I. Banlung

J. Stung Treng

K. Sen Monorom

L. Phnom Phen

Que dire du Cambodge?

Ce qu'il faut savoir en premier lieu, c'est que le Cambodge est l'un des pays les plus pauvres au monde. Et très sincèrement, je ne vois pas comment ça peut changer. 

Par exemple, le réseau routier est ridicule. On roule plus souvent sur des pistes que sur du bitume. Et même lorsque les routes sont goudronnées, elles sont quasi impraticables vu le nombre de trous qu'il y a. Heureusement que les grandes puissances asiatiques (Chine, Corée du Sud et Japon) viennent en aide en finançant différentes infrastructures et travaux. La plupart des ponts du Cambodge sont issues de ces aides. Beaucoup d'habitations n'ont ni eau courante ni électricité. On trouve dans les rues de Phnom Penh des gamins de 4/5 ans mendier et travailler aux coins des rues. 

Et que dire de la pollution. Des déchets de partout. Et le pire c'est qu'ils s'en foutent. Il continue à tout jeter dans les rues. L'ironie de la chose, c'est qu'on peut trouver écrit sur les bouteilles en plastique "Please, let our country clean" (s'il vous plait, laissez notre pays propre). En gros : du foutage de gueule!

J'ai demandé à mon guide de Sen Monorom qui est-ce qui polluait comme ça et ça réponse a été clair : les cambodgiens.

D'ailleurs ce guide m'a expliqué pas mal de choses sur le pays, entre autre que le niveau de corruption était très élevé et ce dès le plus bas de l'échelle sociale. Pour lui, le leader du gouvernement actuel est la figure même de la corruption et certains membres de son gouvernement seraient d'anciens Khmers rouge. 

La région où vie ce guide, le Mondulkiri, était il y a quelques années recouvertes de forêts. Aujourd'hui, sous l'impulsion du gouvernement, les forêts sont rasées pour laisser place à la culture d'hévéas. Le bois est vendu aux vietnamiens. Toute la vie sauvage (faunes et flores) disparaît. Certains villageois ne trouvent même plus assez de bois pour subvenir à leurs besoins. D'après lui, d'ici 5 ans, la grande majorité des forêts auront disparu. Quand je lui demande si il n'y a pas des ONG qui pourraient défendre ces forêts, il me répond qu'elles aussi sont corrompus. A part WWF qui à énormément de mal à se faire entendre. 

Bon, parlons de choses un peu plus légères. A part dans la capitale, 90% des femmes se promènent la journée en pyjama. Et je ne sais pas pourquoi. En tout cas, ça m'a bien fait rire. 

Et que dire des bus! Sachez qu'un bus cambodgiens ne pars jamais à l'heure. Tout le monde arrive un peu quand il veut. Et le bus attend. Le plus marrant, c'est qu'une fois parti, généralement il s’arrête tous les 200 mètres pour récupérer quelqu'un. D'ailleurs j'ai une petite anecdote : un jour, le bus s'arrête au bord de la route et un scooter se gare juste à côté. Un employé descend du bus avec des outils, démonte la roue avant, et charge le scooter dans la soute du bus. Normal. J'ai aussi une blague sur les bus cambodgiens : 

Combien met-on de personnes dans un bus cambodgien?

Réponse : Une de plus!

Et c'est vrai : Au cas ou on récupérerait des clients sur la route alors que le bus est plein, il y a des petits tabourets en plastique pour installer ces personnes dans le couloir central. 

Autre détails pénibles dans les bus : la télé. Souvent à fond et diffusant soit des clips cambodgiens ou pire des sketchs comiques cambodgiens. Petit aperçu :

Imaginez ça à fond pendant plus de 4 heures

Et que dire des vans : surchargés, et roulant à une vitesse impressionnante. 

Enfin. Je pourrai parler des heures de ce pays que j'ai beaucoup de mal a cerné et pour lequel je ne vois pas un belle avenir même si la croissance semble être importante ces 2 dernières années. 

Il est minuit ici, je pars à 6h45 en direction du Laos et de Paksé.

A+